Publié le 28/04/2013 à 03:48
Les judokas du Fujikai lors du national UFOLEP.
C’est une histoire d’amour qui dure entre Gaillac et le judo. Horace Aliaga, un jeune et fringant Toulousain qui faisait valser les adversaires sur les tatamis, s’est établi à Gaillac il y a 40 ans pour les beaux yeux de Christine et a fondé un club, le Dojo gaillacois.
Tous les grands du judo français y ont animé des stages : Brigitte Deydier, Angelo Parisi, les Vachon… Horace avait un carnet d’adresses de tous les VIP en kimono. Depuis quelques années, le Dojo est devenu le Fujikaï, mais le socle reste le même. Horace, 5e dan, est toujours là et s’occupe tous les mercredis après-midi des «babys», une nuée de petits que le club prend en charge à partir de quatre ans. Aux côtés du père fondateur, les mêmes acolytes : Jacques Galaup (3e dan) depuis vingt-deux ans, un compétiteur hors pair qui transmet aux jeunes sa science de l’attaque et sa discipline en assaut, et Jean- Claude Blondeau, le président, qui a découvert le judo sur le tard, mais avec la passion d’un junior. «Crin Blanc» est devenu ceinture noire à 55 ans, mais lui aussi insuffle aux jeunes l’esprit club, un cocktail de fair-play, d’entraide, de rigueur et de joie de vivre.
Car la marque de fabrique du Fujikaï, c’est ce mélange d’engagement sportif et de sens de la fête. Le bastion du Fujikaï reste le dojo de Pichery. Depuis 2004, le club a fait le choix de l’Ufolep, mais garde le label FFJ (Fédération française de judo) et entretient des rapports cordiaux avec le comité.
Les jeunes Gaillacois, dont une bonne moitié de filles, disputent les tournois régionaux, notamment celui des Quatre Saisons, à la Maison du Judo, à Toulouse, le grand rendez- vous annuel pour les babys et les benjamins.
Sens des valeurs et festif
Autre encoche sur le calendrier, le National Ufolep où le Fujikaï s’est toujours distingué. Il compte bien y récolter quelques nouveaux titres cette année, dans le Périgord, les 8 et 9 juin. Chez les filles, par exemple,, où deux grands espoirs, Emelina (12 ans) et Laura (14 ans), affichent d’excellentes dispositions. «Le judo, on en a l’exemple au plus haut niveau, est un sport qui convient très bien aux filles», explique Jean-Claude Blondeau. «Il faut être rapide dans le placement et le déplacement et faire preuve de souplesse. Des qualités féminines. Les jeunes aiment bien travailler debout. Les adultes souvent apprécient mieux le travail au sol qui présente moins de risques».
Le Fujikaï a mis en place des cours de self-défense qui attirent une trentaine de parents le lundi soir. L’ambiance y est détendue. Le club organise régulièrement de sorties et des repas chez l’un de ses adhérents les plus assidus, l’Alsacien Marcel Meyer, à la Louvière. Un grand spécialiste de l’uchi mata et de la choucroute au riesling. «Marcel est une de nos vingt-cinq ceintures noires. Et un exemple pour les jeunes : il est toujours de bonne humeur. On insiste beaucoup sur la solidarité, l’équipe. Le judo est un sport d’équipe qui se pratique individuellement», ajoute Jean-Claude Blondeau.
Tous les ans, en fin de saison, la journée de remise des médailles est prétexte à une grande fête : les 180 judokas du Fujikaï et les parents se retrouvent. La soirée est longue et chantante.
JAL